Formée au Conservatoire d’Anvers, à l’opéra studio de Flandre et à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (notamment auprès de Susanne Eken et José Van Dam), la carrière internationale d’Hendrickje Van Kerckhove prit son essor dès 2005. Notamment à l’Opéra de Bavière, dans “Medusa” d’Arnoldo De Felice, “Ballo in Maschera” et “Don Carlo” ce dernier, dirigé par Zubin Mehta, qui l’invita par la suite à chanter Blonde dans “L’enlèvement au sérail” à Tel-Aviv. Un rôle qu’elle a repris depuis à La Monnaie et au Liceu de Barcelone.
A l’Opéra de Flandre, elle incarne Soeur Constance (Dialogues des Carmélites), Lisa (La Sonnambula), Zerlina (Don Giovanni) et Despina (Cosi fan tutte). Son premier rôle à La Monnaie est Kristin dans Julie de Philippe Boesmans dans la production de Luc Bondy qui fut reprise aux Wiener Festwochen et au Festival d’Aix en Provence. Par la suite la Monnaie invite Hendrickje Van Kerckhove à chanter Blonde, Ernestine (Monsieur Choufleuri), Sophie (Werther) 1ère Fille-Fleurs (Parsifal), Dircé (Médée, Karolka (Jenufa) et Shéhérazade (Sindbad). Après avoir débuté en 2008 au Theater an der Wien dans le rôle de Soeur Constance Hendrickje y chantera encore Najade (Araidne) et Maja lors de la création mondiale de "Die Besessenen” de Johannes Kalitzke.
En France Hendrickje Van Kerckhove est l'invitée de l'Opéra national du Rhin où elle chante Despina, Adèle (Fledermaus), Clorinda (La Cenerentola) et tout récemment Claire dans la création mondiale de "Quai Ouest" (d'après Bernard-Marie Koltès) le nouvel opéra de la main du compositeur français Régis Campo. Encore en France elle incarne Elena (Il Cappello di paglia di Firenze de Nino Rota) aux opéras de Nantes et Angers, Krisitin (Julie) à l'Opéra de Limoges et Blonde en version concert au Théâtre des Champs Elysées.
En 2012 Hendrickje Van Kerckhove fête successivement ses débuts au Staatsoper unter den Linden Berlin - dans le rôle du Soprano 2 issu de "Al gran sole Carico d’Amore" de Luigi Nono - et à l'Opera d'Amsterdam où elle apparaît dans le rôle de Norma Jean, évoquant la jeune Marilyne Monroe, dans la création mondiale de "Waiting for Ms Monroe" du compositeur néerlandais Robin de Raaff.
En concert elle s'affiche dans de nombreux répertoires : plus récemment dans la Passion selon Saint-Matthieu avec le Brussels Philharmonic et dans le Messie sous la baguette d'Hervé Niquet avec l'Orchestre des Pays de la Loire qu'elle a le plaisir de retrouver. D'autres projets furent à la base d'heureuses collaborations avec l'Ensemble Orchestral de Paris dans les Morgenstern-Lieder de H. Holliger, l’Orchestre Philharmonique Royal de Flandre (Luonnotar), Sibelius), l’Orchestre Philharmonique de Liège (Requiem de Brahms), l’Orchestre symphonique de Flandre (Mahler 4), la Camerata Academica de Salzbourg (Mahler 4), l’ORF/RSO Vienne (Jeanne d’Arc au bûcher), l’Orchestre baroque Il Fondamento (Graupner), l’Orchestre national de Belgique (airs de Mozart et Mahler 4), das Neue Orchester ("Entführung" concertant au Théâtre des Champs Elysées), le Residentie Orkest Den Haag dans des mélodies de Richard Strauss et le Concert Spirituel (dans le Dixit Dominus de Haendel).
Au cours de sa jeune carrière, Hendrickje Van Kerckhove chanta sous la baguette de chefs d’orchestre éminents tels que Philippe Herreweghe, Kazushi Ono, Patrick Fournillier, Enrique Mazzola, Marc Soustrot, Paul Daniel, Patrick Davin, Andreas et Christoph Spering, J.Cl. Casadesus, Theodor Guschlbauer, Louis Langrée, Rani Calderon, Bertrand de Billy, Ottavio Dantone, D. Afkham, Hartmut Haenchen, Chistophe Rousset, Ingo Metzmacher, Hervé Niquet, Marcus Bosch... et fut mise en scène par Guy Joosten, Christoph Loy, Ivo Van Hove, Matthew Jocelyn, Achim Freyer, Luc Bondy, Robert Carsen, David McVicar, Harry Kupfer, Romeo Castellucci, Kr. Warlikowsk, Waut Koeken, Katie Mitchell et Alvis Hermanis.
Fort douée pour le Lied, Hendrickje fut élue "Rising Star" par ECHO (2009). Elle se produisit lors de récitals à la Monnaie (piano : Kazushi Ono), Bozar Bruxelles, Musikverein Vienne, Megaron Athènes, Philharmonie de Luxembourg et Handelsbeurs à Gand. Deux enregistrements témoignent de sa grande affinité avec le répertoire de la mélodie.